Un dimanche à part.
Cela faisait 30 mois.
Trente mois sans poser les pieds dans une salle de cinéma. Et puis voilà, en regardant l'agenda du journal de Cossonay, je vois que le film passe actuellement en salle. Un petit élan, un dimanche sans urgence, ma sœur sous le bras, et cette idée : aller voir Downton Abbey – Le grand final.
Le cinéma de Cossonay est parfait pour ce genre de prise de contact. Ici pas de foule, nous étions 27 dans un cinéma de 150 places environ. Le tarif légé pour les retraitées (12.–), l’horaire parfait : 17h, ni trop tôt, ni trop tard. Ça laisse le temps de vivre sa journée et de rentrer sans entamer la soirée. Le parking est gratuit le dimanche au Pré aux Moines, et à deux pas, le petit restaurant thaïlandais où nous avons bu un verre après la séance. Rien d’extraordinaire, mais tout juste ce qu’il fallait pour la jeune retraitée que je suis.
La salle était calme, feutrée, un peu comme le film empli de nostalgie sépia
On y retrouve le charme de la série, bien plus que dans le deuxième film. Moins d'effets, plus de subtilités. Des personnages qu’on connaît depuis si longtemps qu’ils font presque partie de la famille. L’élégance des costumes, les regards entendus, les phrases ciselées… Lady Violette qui laisse un grand vide avec son humour so british et sa causticité gardienne des bonnes moeurs et du savoir-vivre si compassé. On y est bien. On y reste. On se laisse porter.
Et quelque chose s’est refermé doucement, sans bruit, sans fracas. Une époque peut-être.
Le film clôt la trilogie avec justesse. Certains visages s’effacent, d’autres prennent le relais, et c’est bien ainsi. La vie continue. Même à Downton.
Je suis ressortie le cœur un peu léger, un peu serré aussi.
C’était bien. Simple. Simplement bien !
Une soirée douceur et pour moi un retour très rapide, pour ma soeur qui a choisi un itinéraire semé de tracas, ce fut un peu une galère. De nuit, dans une route pleine de virages, en rase campagne et traversant des colines, des bois, heureusement sans pluie. On a un peu passé l'âge de se mettre de nuit, comme on le dit si bien par chez nous.
Et je me suis promis de ne pas attendre encore trente mois pour retourner dans une salle obscure.
Parce que parfois, on a juste besoin de lumière… même dans le noir.
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