Toute première fois.

date_range 24 Septembre 2025 folder Etat d'âme

Il y a des premières fois pleines de frissons, de curiosité, d’enthousiasme, voire d'impatience.  
Et puis il y a celles qui arrivent comme des obligations.  Le monde change, les voitures changent et moi je dois inéluctablement m'adapter... 
Un rendez-vous avec la modernité que je n’ai pas (encore) demandé.

Aujourd’hui, c’était ma toute première fois au volant d’un véhicule 100 % électrique.  
Le garage m’a prêté une Renault 5 toute neuve puisque je dois entretenir la mienne et déjà rien qu’à l’approcher, j’ai senti ce que je n’avais pas envie de sentir : un pincement  de stress.
Une voiture neuve que je crains d'abîmer. 
Un tableau de bord qui clignote des informations que je ne sais relier à quoi 
Une conduite "éco" qui bride toute accélération vive. Frustration extrême. Non que je conduise de manière sportive loin de là, mais ma voiture répond mieux aux nécessités de la route et de la fluidité du trafic.
Et cette visibilité arrière… réduite à presque rien, entre les appuie-têtes massifs et la vitre peu généreuse.
Une voiture qui ne sait pas interpréter les travaux en campagne, qui te pousse à droite dans un rétrecissement à une voie, grrrrrrrrr ! Ne pas pouvoir anticiper mentalement le comportement de la voiture est flippant au possible.  Des alertes douces carillonnent à tout bout de champs.
Une voiture silencieuse, trop silencieuse. 
Tout le long du trajet, j'étais aux aguets. C'est fou comme le bruit d'un moteur donne plusieurs types d'indications qui là, me manquaient.

J’ai conduit comme on traverse un champ de mines.
Le dos tendu, le cœur battant, les mains crispées sur le volant.  
Ma peur n’était pas d’aller trop vite, mais de mal faire. D’abîmer, pire, d'énerver les autres usagers... de provoquer un accident.

Moi qui aime les premières fois, je n’étais pas au rendez-vous.
J’ai pensé à ma petite voiture, Caramel. Un peu  moins confortable,  bruyante et fidèle. Une amie fiable plutôt qu’un engin bardé de technologie. 
Je vieillis !
Elle a ses bruits, ses frottements, sa manière bien à elle de rouler. Je m’y sens tellement plus à l'aise !

Je suis arrivée soulagée sur ma place de parc, comme si j’avais franchi une épreuve.  
Mais voilà… il faudra bien retourner au garage. Sept kilomètres, un saut de puce, diront certains.  
Moi, j’appréhende toujours autant !

 Je me dis qu’il y a de ces expériences qui nous révèlent moins l’avenir… que ce à quoi on tient vraiment !


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