S'adapter à une nouvelle réalité

date_range 15 Septembre 2023 folder Etat d'âme

S'adapter à une nouvelle réalité semble aller de soi quand la vie vous y contraint.

Pourtant, cela demande pas mal d'aménagements.

Que cette réalité soit financière, professionnelle, religieuse, sociale, de couple ou de santé. Ces changements induisent des sentiments de pertes irrémédiables.

Pour m'adapter à l'inéluctable changement de paradigme de la santé de Sir Plume, j'ai décidé d'accélérer le mouvement de vidage de la maison. 31 ans dans un endroit spacieux nous a permis d'accumuler plus de biens que ceux dont nous avons actuellement  besoin. Après avoir vidé ce qui ne se voit pas au premier coup œil, nous attaquons présentement les bibliothèques, les réserves, la déco, les habits, les jouets et jeux, la vaisselle, le bureau, le matériel de scrap et de bricolage.
 Je trouve douloureux, difficile de jeter mon matériel de tabling, de scrap. Ce qui a animé ma vie au quotidien de ces dernières décennies.
Pourtant, il le faut !

Comment envisager un déménagement dans plus petit sinon. Passer de 6 pièces et demi avec sous-pente, galetas et caves a un 4 pièces probable, demande de rétrécir les possessions.

Beaucoup de choses sont parties chez ma nièce et ma sœur, d'autres à l'espace troc de notre déchèterie, les livres ont rejoint des bibliothèques d'école ou communale, des magazines des salles d'attente.  La déco du tabling, la poubelle, de même que les vieux papiers de scrap sont partis aux vieux papiers.

Les meubles ont maintenant des étagères vides, des tiroirs vides, des placards sont vides. Il y a beaucoup plus de place dans ma penderie, la cave contient presque rien, une poussette, un petit camion, une boîte estampillée voiture avec des tapis, des produits d'entretien, etc...

Toutefois des livres continueront à nous tenir compagnie encore un certain temps. Il sera plus facile de les désencombrer quand Sir Plume ne sera plus là.

J'ai gardé quelques nappes et serviettes en harmonie, du blanc du bleu et du rouge pour les fêtes.  J'ai encore quelques boîtes de déco de table, et je n'ai pas réussi à jeter une grosse partie du matériel de scrap. Mieux je me suis remise dans un groupe pour m'encourager à scraper de nouveau.
Heureusement le matériel d'aquarelle est ridiculement petit, donc là je n'ai jeté que mes "œuvres", tout comme pour le pastel. Ce qui n'est pas contre mes murs et parti rejoindre les vieux papiers.
Dans la salle de bain, aussi de grands vides dans la pharmacie surtout.

Dans les réserves, j'ai réussi a diviser par deux les boîtes de conserve, le congélateur n'a plus que trois tiroirs plein sur 5, et 7 grandes boîtes de matériel divers (cuisine, grand plats, vaisselle, confitures, bougeoirs, photophores, électro-ménager) ont été vidées de leur contenu. 

Le plus difficile pour moi est de renoncer à un rêve fantasmé, d'une retraite où nous servons de base arrière pour nos enfants, d'endroit où se vivent les fêtes de famille de Noël et Pâques, des anniversaires. Un endroit ressource pour les membres de la famille.  Car il est clair, que je ne vais pas le faire seule. Seule à cuisiner pour 12, seule à préparer à décorer la maison pour les fêtes, seule encore à tout ranger après les évènements. Le douleureux s'accompagne inévitablement de la perspective du décès de Sir Plume. C'est donc bien plus stressant qu'un simple déménagement.

Stress qui s'accompagne en ce qui me concerne d'incidents très symboliques si on en croit Freud. J'ai jeté mon trousseau de clés de voiture, maison, maison de fils n°2 avec les vieux papiers. et cette semaine, j'ai mal interprété le mouvement d'une camionnette de mes voisins, pensant le véhicule loin j'ai ouvert ma portière alors qu'il reculait !

Sentiment de pertes irrémédiables.

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