Dans la tempête, ne rien lâcher !

date_range 08 Avril 2022 folder Etat d'âme

Des dysfonctionnements en cascade qui démontrent que toute une structure d'aide à la personne, subventionnée par le canton, n'est pas à la hauteur de son mandat.

- Au niveau des transmissions entre l'accueil et les personnes responsables de service ou d'action, des billets sont déposés sur les bureaux (à l'ère informatique aucune transmission ne devrait se faire de la sorte)... on ne nous rappelle pas.
- La personne devant s'occuper du dossier est partie en burn-out, plus de suivi de dossier.

- Ce dernier à été orienté par qui, on ne sait, dans les patients privés alors que nous avons un mail  notant noir sur blanc que le patient D. est au bénéfice des prestations complémentaires et donc doit être orienté comme patients subventionné. Le prix de la prestation est de 49 francs contre 26 autrement. Une différence de taille vous en conviendrez !

- La planification n'est pas fiable du tout, de multiples changements d'horaires de dernières minutes, avec ou sans avertissement préalable.
_ Avertissements auprès de D. alors que nous avons spécifié plusieurs fois par téléphone et par écrit  que nous étions les personnes à avertir en priorité. 
- Les aides au ménage qui arrivent avec deux heures d'avance ou pas du tout, plus tard que prévu, ont complètement lésé la construction d'un lien de confiance qui aurait permis cette aide. 

- Au niveau du financement. 

- Une prestation nous a été facturée alors qu'elle n'a pas eu lieu. Après divers téléphones et un mail, la facture a été refaite. 

- Certaines prestations ont eu lieu et nous avons payé les factures pensant pouvoir nous faire rembourser. Or il n'en est rien et la somme proche de 900.- pour 4 mois a été payée. 

 Nous avons appris récemment des Prestations Complémentaires elles-mêmes, que nous n'avions pas respecté la procédure permettant ces remboursements. Or... nous n'en savions rien, car absolument personne ne  nous l'a indiquée. L'assistante sociale de la structure aurait dû nous donner la marche à suivre et les démarches administratives à faire, car cette procédure est très complexe et il existe un résumé des points clé . Ce résumé n'est pas en accès libre sur le site du canton (on se demande bien pourquoi). Quand il s'agit de payer, l'Etat et la Confédération se montre très pointilleux sur les procédures et preuves médicales. Or l'assistante sociale ne vient que récemment de reprendre notre dossier. Nous avons dû tout recommencer et j'ai dû solliciter le CMS de Renens pour faire l'évaluation du ménage officielle. 

Comme vous pouvez le constater, les difficultés sont structurelles, touchent plusieurs services. Il reste  que ces dysfonctionnements ont amené D. en situation de décompensation et il a demandé à être hospitalisé en service d'urgence. Ces dysfonctionnements ont surtout  altéré gravement la possibilité de faire appel à des tiers pour une aide au  ménage pourtant indispensable.  Quand il y a des ennuis administratifs, les bénéficiaires au bout de la chaîne paient bien souvent les incuries. 

En tout, ce n'est pas loin d'une trentaine de mails, de coup de fil, deux réseaux, un réseau coûte entre 500 et 1000.- à l'assurance maladie, une perte d'énergie et pas mal de frustration. 

 

Néanmoins, après avoir tapé du poing sur la table au sens symbolique, D. été remboursé cette semaine non sans avoir reçu pas mal d'excuses de la part de cette structure. 

 

En matière de curatelle, il faut tenir bon, faire des recours, exiger parfois pour avoir finalement gain de cause. Il faut aussi mettre toutes les demandes par écrit et résumer les téléphones par mail. Comment se rappeler sinon ce qui a été dit il y a 6 mois ???

 Nous venons de mettre un point final à un combat qui aura duré d'octobre l'an dernier à avril de cette année.  


Je m'estime pourtant très chanceuse d'avoir obtenu déjà ce remboursement pour lui. D'autres personnes attendent encore... 


Comme quoi, il ne faut jamais baisser les bras tant qu'une chance minuscule  d'avoir gain de cause existe.


Un peu fatigués par cette histoire, nous hésitons à déposer plainte auprès du service de l'action sociale du canton.  Il est presque certain que nous ne sommes pas les seuls en avoir fait les frais. Nous laissons à d'autres curateurs, des professionnels, le soin de mobiliser le canton pour un audit. 

Une partie de ce combat s'est tenu en même temps que D. décompensait et se retrouvait perdu dans les bois de l'Hôpital en appelant à l'aide. Il y a eu un moment où j'avais 4 personnes en ligne et où il fallait avoir les idées plus que claires pour mettre les priorités. Non on ne va pas appeler la police pour le retrouver, il convient de repousser l'hospitalisation, oui, Madame, je vous tiens au courant, non, je veux que vous fassiez la démarche avec le Canton... etc... Oui, il serait bon que vous passiez chez lui demain dans l'après-midi pour évaluer son état d'agitation... etc.... 

La grande question: jusqu'à quand pourrons-nous mener ces combats pour notre fils ? 

Une bonne décision en 2012, n'est peut-être plus aussi pertinente 10 ans plus tard,  il serait sage d'amorcer un changement de stratégie. 

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