Gratitude

Depuis quelques temps je subis une grosse crève. Pas de Covid-19, une bête crève hivernale qui prend ses aises dans mes bronches et mes poumons, dans ma gorge et mon nez. 
Une visite chez le médecin devenait indispensable, car je n'arrive pas à remonter la pente. Verdict, je suis sur infectée et donc bienvenue à une antibiothérapie pour nettoyer tout cela. 

Munie de mon ordonnance, je fais sagement la queue à la pharmacie en respectant les gestes barrières. Arrive mon tour, je donne mon ordonnance et complète la pharmacie de ménage avec du paracétamol, des gouttes spécifiques et des pansements enfants. Le montant des médicaments n'est pas donné et comme j'ai une haute franchise, c'est bien notre budget qui sera impacté. 

En sortant ma carte postomat, j'ai une infinie reconnaissance qui me gonfle le cœur. Je peux payer mon traitement. Combien sont-ils de par le monde qui ne peuvent avoir accès aux soins, aux traitements, qui ne peuvent pas payer des médicaments de base ? Quelle chance j'ai, je ne dois me priver de rien, ni priver ma famille pour financer un traitement pourtant indispensable à ma santé.  J'ai pu avoir accès à mon médecin, qui avait de quoi m'ausculter et faire un premier test bactériologique réactif. 
Pour avoir fait une très mauvaise expérience il y a trois ans, dans une situation similaire, trois consultations dans une permanence pour finir avec une angine, une double otite et une sinusite surinfectée avant de recevoir enfin (!!!) une antibiothérapie, je sais qu'elle incroyable confort c'est de pouvoir être soignée par un médecin de famille. 

Cerise sur le gâteau: Madame, vous avez maigri !
- ( moi avec un sourire de vainqueur)  oui, de 18 kg !
- bravo, maintenant, il faut maintenir !