La question du mardi - la semaine toboggan

 La pandémie avec ses pics et ses applications de vaccin et de règles toutes différentes, surtout non coordonnées dans les pays d'Europe, nous retiennent en Suisse. Mais je ne vois pas non plus comment partir en vacances quand nous sommes les plans A, B et C de la garde sans imposer à d'autres une charge supplémentaire que nous ne voulons pas non plus.

Je découvre avec surprise que j'ai la faculté de me démultiplier à défaut d'avoir celle d'ubiquité ! Certes et je ne crache pas dans la soupe, j'ai énormément de plaisir à jouer les grand-mamans  de garde. Voir grandir mes petites fées et leur transmettre l'histoire de la famille, des comptines, des histoires de conte de fée et leur apprendre la cuisine ou bricoler avec elles, sont vraiment un plaisir. Pouponner et calmer un nourrisson, aider maman à faire une virée dans les magasins du quartier avec lui (elle habite au 4ème sans ascenseur), me donne l'impression d'être utile et le plaisir de tenir ce petit lutin est intense !

Mais courir après des structures d'aide à la personne qui sont défaillantes et vous oublie, prendre le train avec une appli CFF qui dysfonctionne (je ne vous raconte pas mon stress d'être dans un train sans billet, car la dite application ne "trouvait" pas la gare de Lausanne) et mes journées pleines à craquer, je me dis qu'il y a un abîme entre ce dont je rêvais et la réalité à laquelle je fais face avec constance et endurance depuis des semaines, des mois et des années ! Je n'ai pas le temps de m'ennuyer. Pas le temps non plus de visiter un musée, une expo. Ne parlons même plus de lire: à peine au lit et mon livre ouvert, je relis trois fois le même paragraphe et m'endors...

Est-ce l'approche des fêtes, de mauvais choix, les circonstances de la vie, je ne sais, une peu des trois je suppose.

Et vous, ressentez-vous aussi cette accélération  du temps en novembre - décembre ?