La question du mardi - Lève-tôt.
L'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt :
Paru en décembre 2012 aux Etats-Unis, "Miracle Morning", de Hal Elrod, s'est vendu à plus de 80 000 exemplaires. Plus précisément, à en croire ce "matin miraculeux", se lever tous les jours aux aurores, entre 4 h et 6 h, ou du moins une demi-heure plus tôt qu'à l'accoutumée, serait la clé du bonheur, de la réussite et d'une bonne santé. On l'entend à longueur de temps sur les vidéos de youtubeurs(euses) influenceurs... L’expression « morning routine » est devenue très populaire aux Etats-Unis et en Europe pour désigner l'enchaînement répétitif des activités se déroulant avant la journée de travail.
Mais penchons-nous un peu sur cette discipline :
Comme bien souvent, il y a un revers de la médaille. Nous ne sommes pas tous en mesure de nous plier à cette discipline "Si cette discipline convient à certains, elle peut induire chez la grande majorité un manque de sommeil et, par-là, nuire à leur santé, met en garde le neurobiologiste Jacques Taillard ( science et vie sur le net, archive)
et que 'tous ces bienfaits immédiats sont éphémères et peu significatifs comparés au manque de sommeil à moyen terme que cela peut induire', recadre Joëlle Adrien, neurobiologiste. (Le monde archive)
Sa caractéristique principale est que comme son nom l’indique, elle se répète tous les jours pour devenir une sorte d’habitude dans la vie de celui qui la met en place. Il en existe autant de différentes que ceux qui les pratiquent.
Sous un angle physiologiste.
Du soir ou du matin
Le chronotype est imposé par les gènes qui régulent notre horloge biologique, un réseau de cellules nerveuses situées au cœur du cerveau, qui contrôle et régule nos différents rythmes biologiques. Le chronotype du soir serait dû à une horloge interne dont la journée dure plus de 24 h : ces personnes s'endormiraient plus tard car leur journée interne dure plus longtemps que la "normale". Le chronotype du matin, lui, découlerait d'une horloge interne à la journée plus courte. "Ces sujets sont aussi en avance de phase, quand ceux du soir sont en retard de phase, précise le neurobiologiste Jacques Taillard. Du coup, ceux du matin se lèvent, se couchent plus tôt." On ne peut pas changer de chronotype, mais il évolue avec l'âge : enfant, on est du matin, puis on devient progressivement du soir, avec un maximum vers 20 ans, avant de redevenir du matin. Chez les 30-49 ans, 25 % des sujets sont du matin et 26 % du soir ; chez les 44-58 ans, le rapport est de 28 % et 20 %.
Science et Vie des 22 juin 2016 à 00h00
Sous un angle gestion du temps et des priorités,
C'est indéniablement une forme de consumérisme (selon le dictionnaire, la définition de base de ce nom est simple : c'est un mouvement visant à donner aux consommateurs un rôle actif au niveau économique et social), on achète avec une perte de sommeil du temps pour autre chose.
Il nous arrive à tous de se lever tôt pour une raison ou une autre, moi y compris. Mais de manière inconsciente, mes priorités de vie (être avant de faire ou avoir) ont orienté mon attitude. D'abord je ne cède pas facilement à la nouveautés, aux modes en tous genre. Ce n'est pas dans mon caractère. J'aime tester, et encore, dans ce concept je n'ai même pas testé. Mon sommeil est fragile, volatil et je n'ai pas tenu compte de mon horloge interne pendant deux ans: résultat, disparition de mes cycles ovulaires, ulcère d'estomac ! Je ne suis pas prête à recommencer.
D'autre part, vouloir tout faire en une journée ou une semaine ou un mois, c'est une forme de toute puissance, d'arrogance devant la vie.
Je préfère choisir ce que je mets dans ma journée, librement et souplement, en gardant une certaine forme de fluidité face à l'imprévu, que me lever tôt et remplir toutes les heures à ras-bord d'activités vaines ou utiles au risque de tomber malade ou de bousiller mon sommeil.
Il conviendrait d'écrire des livres sur la manière de faire des choix... de s'épanouir dans un équilibre de vie. Cela serait moins vendeur, mais certainement plus respectueux de l'humain.
Je suis du matin et cela ne me gêne pas de me lever tôt, encore que c'est plutôt 7h que 5, et je peine à finir la journée dés 16h... je sens mon rythme ralentir, mes idées se calmer, et j'arrive au lit fatiguée.
D'où ma question du mardi, êtes-vous lève tôt, ou lève tard
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