L'antan - Les bandages.

date_range 06 Juin 2020 folder Une mamie à part

En repassant un bandage élastique, se souvenir de sa formation...

En gynécologie, les gardes de l'après midi ou du soir, pendant les visites, nous roulions les bandes ombilicales de la maternité située sur le même étage. On pliait aussi les petit pyjamas et les brassières de cotons des bébés. Parfois, il y avait tellement de  bandages, qu'il fallait réquisitionner les mamans... En ce temps là, les petites bandes ombilicales se changeaient 6-8 fois, souvent plus par jour. elles étaient lavées et  repassées à la calandre par la buanderie, à nous de les rouler. Il existait bien une machine style canette, mais le tissu était fragile et se déchirait si elles étaient enroulée mécaniquement.  Ces bandes de coton blanc étaient issues des vieux draps usés, elles étaient d'une douceur incomparable à force d'être lavées et relavées. Elle n'irritaient pas la peau toute fraîche des nouveaux-nés, et ne les infectaient pas non plus, lavées à 95°.  
 
En gériatrie, la corbeille de bandage attendait dans un coin du bureau et chaque instant libre (rapport ou garde) était dédié au roulage à la main, ni trop serré pour ne pas casser les élastiques ni trop lâche pour que les rouleaux tiennent bien droits dans leur boîte. C'était la corvée des élèves infirmières. Là aussi ces bandages étaient d'une douceur que je ne vois plus. On les utlisait pour les ulcères de cheville, les blessures lors de chutes, pour retenir un bras ou une épaule douloureuse. Médecine peu onéreuse, réemplois de tout ce qui pouvait l'être sans contamination. Chaque rouleau de bandage retenu par ses élastiques à crochets et plié en pointe pour un usage simplifié. 
En y repensant, j'ai du en rouler des centaines, voir des miliers de ces bandages pendant mes études et même les années suivantes. Jusqu'au jour ou soi-disant pour des questions d'hygiène, on ne devait plus les laver mais les jeter. Ces bandage étaient devenus auto grippants et à usage unique !

 

Planches datant de1920 dans un livre de soins des années 30. (Prevenir et Guérir, bibliothèque personnelle, 1937)

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