Les embrassades et moi

La pandémie a du bon.

Il faut bien chercher, mais oui, cela a du bon :

Je vais pouvoir réintégrer ma zone de confort du "Je n'embrasse pas" sans paraître coincée du derrière:  je vous encourage chaleureusement à faire de même.
Si j'aime embrasser les membres de ma famille et couvrir de petits bisous volés Pucinette (ce qui m'a valu pas mal de déboires, mais elle est vraiment trop tentante), je déteste cordialement embrasser les autres. Seulement voilà, jusqu'à présent, on passait pour une mal apprise, une bégeule de ne pas vouloir se plier à ce rite de coolitude. 

Mes joues sont pour moi une zone privée. Le fait d'être étreinte, touchée et plus, en dehors de ma sphère familiale, me dérangeait et me dérange toujours au plus haut point.
Pourtant mes enfants vous diront combien je suis tactile ! J'ai appris douloureusement à leur adolescence le recul necessaire. 

Comme le virus va courir des mois, voir refaire des flambées pendant 2-4 ans, jusqu'à ce que la population mondiale soit immunisée (soit par vaccin, soit par proximité), j'ai l'espoir que cette habitude comportementale disparaisse dans le temps et que les règles habituelles de politesse, se saluer d'un signe de tête, se serrer la main quand on le pourra à nouveau et garder les gestes tendres en privé, retrouveront leur droit de cité.

Pour l'histoire, on se serre la main pour prouver à l'autre que l'on ne tient pas d'épée pour l'attaquer, au 21e siècle, il conviendrait d'instaurer d'autres règles de désarmement, non ?

D'où la question, vous aimez être embrassé ?